Société LALLEMAND

Société LALLEMAND

Chez les animaux d’élevage, le microbiote digestif est reconnu depuis longtemps pour exercer un rôle fondamental dans les processus de conversion des composés alimentaires en produits de haute valeur nutritionnelle consommables pour l’homme (lait, viande). En particulier, chez les ruminants le microbiote présent dans le rumen est responsable d’une très large part de la digestion et de la fermentation des composés alimentaires ingérés, notamment de la biomasse d’origine végétale. Grâce à ces activités microbiennes, le ruminant retire de l’énergie de la dégradation des polysaccharides végétaux et n’est donc pas en compétition avec l’homme pour sa nutrition.

L’efficacité digestive dépend de nombreux facteurs (alimentaires, environnementaux, physiologiques) et des pratiques d’élevage. Une des stratégies pour optimiser l’efficacité digestive tout en garantissant la santé et le bien-être animal est l’utilisation, comme additifs à la ration alimentaire, de microorganismes vivants sélectionnés pour leurs bénéfices sur l’équilibre des communautés microbiennes ruminales et/ou intestinales.

L’UMR MEDiS conduit depuis plus de 25 ans des travaux de recherche dans le cadre d’un contrat de R&D avec la société Lallemand, un des leaders mondiaux de la production et commercialisation de souches microbiennes destinées à la santé et la nutrition animale et humaine. En particulier, MEDiS et Lallemand développent des programmes de recherche visant à étudier les mécanismes d’action de souches de levures vivantes probiotiques.

Les objectifs

Le Centre d’excellence des Ruminants, dont l’équipe est hébergée au sein de MEDiS, se consacre à la recherche sur les écosystèmes microbiens des ruminants et au développement de produits à base de microorganismes vivants ou leurs dérivés et d’applications pour les bovins viande, les vaches laitières et les petits ruminants. Les recherches menées couvrent tous les aspects du microbiote du rumen et de l’intestin – de son établissement et sa dynamique temporelle, jusqu’à sa fonction et ses interactions avec les aliments, avec d'autres microorganismes parmi lesquels des pathogènes, et avec l'animal hôte. Plus récemment, l'équipe s'est également intéressée à l'espèce porcine, avec le développement, grâce à l'expertise MEDiS, d'un modèle in vitro stimulant les fermentations microbiennes du colon du porcelet au sevrage (thèse CIFRE Raphaële GRESSE).

Les méthodologies mises en place sont celles développées au sein de MEDiS (microbiologie, biochimie, biologie moléculaire, omiques) et également une biopuce ADN fonctionnelle spécifiquement mise au point dans le cadre du contrat de recherche Lallemand-MEDIS, ciblant des gènes microbiens impliqués dans la dégradation des fibres chez le ruminant (Thèse CIFRE et contrat post doctoral S. Comtet). Différents types de modèles in vitro (cultures microbiennes en anaérobiose stricte, systèmes batch d’incubation de jus de rumen, modèles de fermentation colique du porcelet) et in vivo (bovins ou ovins – collaboration avec Herbipôle, rongeurs gnotobiotiques) sont aussi utilisés dans le cadre de ces travaux. La valorisation des travaux se fait par le biais de publications scientifiques, de communications à des congrès, ou par le dépôt de brevets conjoints.

vache - rumen2
copyright : Raphaële GRESSE

Date de modification : 24 mai 2023 | Date de création : 05 mai 2020 | Rédaction : sd